Société virtuelle

Smart Switzerland: des objectifs ambitieux pour la Suisse numérique

| Mise à jour

Economiesuisse et ICT Switzerland publient la deuxième étude sur l’état des lieux de l’utilisation des technologies de l’information en Suisse. Les questions de e-administration, cybersanté, énergie, mobilité… sont passées en revue.

L'étude préconise d'utiliser l'informatique très tôt dans le programme scolaire. (Quelle: CPNV)
L'étude préconise d'utiliser l'informatique très tôt dans le programme scolaire. (Quelle: CPNV)

Le rapport publié par Economiesuisse et l’association faîtière des spécialistes ICT, ICT Switzerland suggèrent des aménagements en profondeur de l’utilisation des technologies de l’information, dans son étude «Smart Switzerland», qui paraît pour la deuxième fois après 2011. Le rapport n’épargne aucun secteur d’activité. Il faut dire que l’enjeu est énorme: les métiers de l’IT représentent le cinquième secteur d’activité en Suisse, avec une valeur de 26,7 milliards en 2009. 177'000 personnes travaillent dans ce domaine.

Identité numérique nécessaire

La principale exigence pour un développement sans restriction de l’IT dans la vie de tous les jours que formule le rapport, est l’attribution d’une identité numérique à chaque citoyen. Cela permettrait à l’e-administration de se développer et faciliterait l’identification de l’utilisateur dans d’autres domaines, notamment la santé et les achats en ligne.

Le rapport pointe du doigt le dysfonctionnement des relations digitales entre l’Etat, les entreprises et les citoyens. L’économie devrait faire pression et s’engager davantage pour une feuille de route nationale d’e-gouvernement. Cela passe par une meilleure coordination de la stratégie d’acquisition ICT entre la Confédération et les cantons. Les différents programmes informatiques entre les départements fédéraux (Gever et les autres) et le système fédéral mal adapté à la révolution numérique doivent avoir les oreilles qui sifflent.

Sensibilisation déjà à l’école

Pour une société orientée ICT, il faut commencer tôt et les deux mandataires préconisent un renforcement de l’apprentissage de l’informatique et des nouvelles technologies dès l’école.

La condition sine qua non pour le développement de la société ICT se situe au niveau de la protection des données. Mais l’on constate que le point faible de la sécurité est souvent l’utilisateur lui-même, d’où l’importance de sensibiliser les plus jeunes à cette question. L’étude va même plus loin en suggérant qu’au niveau gymnasiale, un cours d’informatique devrait appartenir aux branches de bases enseignées.

L’étude salue au passage la très bonne infrastructure ICT en Suisse, qui n’a pas à rougir de la concurrence internationale. En revanche, elle prévient que la complexité pour l’installation d’antenne peut freiner ce développement, et préconise une simplification dans la procédure d’autorisation. Ce sujet est important, car la mobilité passe aussi par l’utilisation des smartphones, notamment pour acquérir un ticket de transport.
Enfin, le vaste domaine de la cybersanté a un potentiel de développement énorme. Le dossier électronique du patient – déjà une réalité à Genève – est l’une des priorités. Economiesuisse et ICT Switzerland préconisent un modèle de réduction de primes d’assurance pour les patients qui passeraient au tout électronique pour leurs données.

Kommentare

« Plus