Interview

Hervé Rolland, IBM: «La BI n’est plus réservée à des professionnels des statistiques, mais s’ouvre à chacun»

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par bastienb

L’évènement IBM Performance 2012 s’approche. L’occasion pour notre rédaction d’interviewer Hervé Rolland, Vice President Business Analytics Europe chez IBM, sur l’évolution du marché de la business intelligence.

Hervé Rolland, Vice President Business Analytics Europe chez IBM
Hervé Rolland, Vice President Business Analytics Europe chez IBM

Au-delà de la finance, quels départements des entreprises s’intéressent à déployer des solutions de business intelligence?

Ce qui rend la business analytics différente de la bi classique, c’est le fait qu’elle s’applique à toutes les fonctions – marketing, finance, production, ventes, services – dans toutes les organisations et dans tous les secteurs. Ce qui implique d’intégrer toutes les personnes, toutes les informations et, chose nouvelle, toutes les perspectives: passé, présent et futur. Cela va donc de l’analyse en temps réel aux capacités prédictives. Toutes les fonctions sont des utilisateurs et des moteurs possibles de la business intelligence. Un directeur marketing souhaitant améliorer ses modèles de segmentation clients pour lancer des campagnes ciblées avec des offres spécifiques. Ou un directeur de production qui veut détecter de façon précoce des problèmes de qualité pour planifier le remplacement d’équipements. Ou encore une ville désireuse d’améliorer les services aux citoyens, ou un hôpital pour le suivi des patients. Les exemples sont nombreux.

Les nouveaux déploiements sont-ils motivés par de nouveaux besoins ou par de nouvelles possibilités technologiques?

Les deux. Des besoins émergent en raison de nouvelles sources de données et d’informations, comme les témoignages de clients qui se manifestent sur les réseaux sociaux et qui peuvent affecter la réputation de la marque de façon positive ou négative. Idem pour les centres de contact qui reçoivent chaque jour des milliers d’appels. Les besoins naissent aussi des possibilités techniques, à l’instar des nouvelles offres d’IBM comme l’analyse prédictive, la détection de fraudes et les possibilités d’analyse en temps réel au moyen d’équipements et de logiciels à même de traiter d’énormes volumes de données en quelques secondes. Les décideurs souhaitent notamment profiter de la possibilité de se voir proposer l’action la plus pertinente à entreprendre dans un cas donné. Il s’agit en somme d’exploiter du trésor que constituent les données existantes (internes et externes) pour développer une meilleure compréhension du business, prendre rapidement les bonnes décisions et apprendre dans un cercle vertueux. Ce modèle s’applique de la vente aux opérations, en passant par la prévention des fraudes et la surveillance de tous les types de risque.

Quel est l’impact des utilisateurs sur les choix technologiques des entreprises en matière de business intelligence?

Tous les utilisateurs, collaborateurs, citoyens, étudiants, patients, clients ont accès à des informations internes et externes. Ils ont un impact direct sur les choix technologiques des organisations, via leurs demandes particulières. Le développement extrêmement rapide du mobile y est également pour quelque chose. Le choix des indicateurs de performance, des tableaux de bord et l’optimisation des modèles sont des conséquences de cette nouvelle situation. Dans les diverses organisations, la business intelligence n’est plus réservée à des professionnels des statistiques, mais s’ouvre à chacun. D’où une nécessité accrue pour toutes les entités de mettre en place une roadmap claire et forte avec tous les décideurs clés. Quel que soit le type d’organisation, le métier prime. Selon une étude, le département marketing de certaines entreprises aura dans cinq ans des investissements IT plus importants que le département informatique…

 

 

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