Services digitaux

Steve Savioz, Virtua: «Nous nous considérons comme une agglomération de spécialistes»

| Mise à jour
par Interview: Tania Séverin

L’agence digitale Virtua, fondée en 1998, a connu un fort développement de ses activités ces deux dernières années. Steve Savioz, CEO de l’entreprise, revient sur quelques-unes des recettes du succès de l’agence romande.

Le premier fonds d’Akiden est pourvu d’un capital de 5 millions de francs, qui sera investi dans 8 à 10 startups d’ici 2019. (Quelle: DAMIEN-FOURNIER.COM )
Le premier fonds d’Akiden est pourvu d’un capital de 5 millions de francs, qui sera investi dans 8 à 10 startups d’ici 2019. (Quelle: DAMIEN-FOURNIER.COM )

Votre agence, Virtua, a récemment annoncé d’excellents résultats. Quels sont les secrets de cette réussite ?

Effectivement, en 2011 notre chiffre d’affaires a augmenté de plus de 29%, et en l’espace de 18 mois nous avons doublé nos effectifs. La stratégie de complémentarité que nous avons développée depuis la création de notre agence porte ses fruits. Nous sommes quatre associés – Yannick Burky, Marcel Prisi, Raphaël Augustin et moi-même, avec des compétences différentes, qui nous permettent de fournir des prestations à 360° à nos clients: développement, hébergement, web marketing et design. A ces quatre piliers d’origine, nous avons plus récemment ajouté le mobile pour coller aux évolutions du web. Cette stratégie à 360° nous permet de couvrir l’ensemble des besoins d’un client en termes de présence sur le web, et nos différentes compétences nous permettent de créer de nombreuses synergies. A titre d’exemple, il peut nous arriver de travailler sur un mandat de référencement pour un client, ce qui nous amène ensuite à redévelopper tout ou partie de son site internet. A l’inverse, le développement d’un site peut ensuite nous amener à prendre en charge la stratégie web marketing pour le compte du client, etc. Je tiens néanmoins à souligner que nous ne nous considérons pas comme une agence généraliste, mais plutôt comme une agglomération de spécialistes proposant chacun des prestations dans son domaine de compétence.

Outre ces prestations liées au web, avez-vous d’autres activités?

Tout d’abord, nous avons choisi de développer un produit. Celui-ci s’appelle Calleo, et il s’agit d’une solution de gestion de la relation client (CRM). Ce produit se greffe sur tout site web ou e-shop existant et vise à faciliter tout ce qui concerne la gestion de la relation client. Il permet également d’obtenir des statistiques très détaillées concernant les demandes des clients, les délais de réponse etc. A notre grande satisfaction, ce produit répond aux besoins de clients très divers, qui vont de Nespresso au CIO en passant par Maison Cailler (Nestlé) et Edipresse. L’avantage de proposer un produit comme celui-ci pour une agence comme la nôtre est que cela nous permet souvent d’obtenir ensuite des mandats de développement pour les sites de nos clients. Nous avons actuellement, en interne, l’équivalent d’1,5 personnes à plein temps qui travaillent sur les développements de ce produit. D’autres développeurs travaillent sur le produit durant les périodes calmes. Savoir planifier et lisser les activités de nos développeurs fait partie des secrets de notre succès à ce jour.

En quoi consiste Virtua Labs?

Il s’agit d’un deuxième axe de développement stratégique. Historiquement, il faut savoir que nous avons eu, au début des années 2000, l’occasion de participer au développement du portail de rencontres Swissfriends, dans lequel nous avons pris des participations. Pendant plusieurs années, j’ai été directeur opérationnel du portail en parallèle à mes activités chez Virtua. Le portail a été revendu à Edipresse en 2008. Cette expérience nous a par ailleurs fait prendre conscience de l’expertise que nous avions acquise dans la gestion et l’accompagnement de projets web de grande envergure. Nous avons donc décidé de créer Virtua Labs, où nous prenons des participations dans des projets qui nous semblent prometteurs afin de les accompagner dans leur développement.

A quels projets participez-vous actuellement?

Nous sommes actuellement notamment impliqués dans mystore.ch, Oh-box ainsi que dans Attractive World, le no3 français des rencontres. Cette dynamique d’accompagnement nous plaît beaucoup et nous espérons pouvoir augmenter nos activités dans ce domaine à l’avenir, même si nous ne savons pas encore exactement sous quelle forme.

Vous vous décriviez tout à l’heure comme une «agglomération de spécialistes». Or on entend souvent qu’il est difficile de trouver de bons spécialistes sur le marché suisse. Quel est votre expérience en matière de recrutement?

Effectivement, il est pratiquement impossible de trouver des développeurs qualifiés sur le marché suisse car il n’y a pas suffisamment de jeunes formés pour répondre à la demande. Par conséquent, la plupart de nos informaticiens sont recrutés en France. En ce qui concerne le web marketing, il est également difficile de trouver des personnes qualifiées en Suisse, les formations dispensées ne répondant à mon sens pas entièrement aux besoins du marché. Là encore, la France nous offre néanmoins un bassin de recrutement intéressant.

Vous avez remporté le trophée «Innovation et Technologie» lors de la première édition du Meilleur du Web. Ce trophée a-t-il eu une résonnance positive sur le développement de vos activités?

Il est difficile d’évaluer l’impact direct de ce type de prix. Nous sommes néanmoins convaincus que ce genre de manifestations contribue grandement au rayonnement du secteur. Il est important pour nous de participer à ces compétitions qui démontrent notre expertise en matière de projets digitaux. Nous nous réjouissons donc de participer à l’édition 2012 de la compétition.

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