Trois ans d’investissements IT

HSBC Private Bank Suisse: 100 millions pour la protection des données

| Mise à jour

La filiale helvétique du géant bancaire britannique a investi plus de 100 millions de francs en trois ans dans la protection de ses données.

En dévoilant ses résultats 2010 lundi, HSBC Private Bank Suisse a par la même occasion voulu tourner définitivement la page de l’épisode Falciani, du nom de cet informaticien à l’origine du vol de fichiers ayant touché quelque 15'000 clients de l’établissement entre 2006 et 2007. Suite à l’affaire, la filiale helvétique a investi plus de 100 millions de francs ces trois dernières années pour mieux protéger ses données, a-t-elle confirmé à la rédaction mardi. HSBC Private Bank n’a par contre pas voulu en dire plus quant aux détails de ces investissements.

En 2010, la filiale suisse de HSBC, présente notamment à Genève, Zurich et Lugano, a enregistré pour 8,5 milliards de francs de nouvelles arrivées d’argent, principalement d’Asie. Globalement, le patrimoine privé sous la responsabilité de la banque a atteint 186 milliards de francs l’an dernier. Alexandre Zeller, directeur général exécutif d'HSBC Private Bank Suisse, n'a pas caché que l'année 2010 a été particulièrement difficile, selon l’ats. Malgré un bon exercice, il a admis que l'affaire Falciani avait coûté à la banque des fonds en Europe. La fortune sous gestion des clients européens s'est en effet contractée de 1,6 milliard de francs l’année dernière.

HSBC Private Bank compte parmi les banques les plus importantes dans le domaine de la gestion de patrimoine privé en Suisse. Pour mémoire, le vol de fichiers perpétré par l’ancien salarié du secteur IT avait été rendu public en décembre 2009 et le nombre de clients touchés, en majorité français, révélé il y a tout juste un an. Peu après cette dernière annonce, l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) avait ouvert une procédure administrative à l’encontre de HSBC afin de déterminer comment un vol d’une telle ampleur avait pu se produire. Fin février 2011, la FINMA a adressé un blâme à la banque en raison de lacunes au niveau de son organisation interne et du contrôle de ses activités informatiques.

 

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