Résultats inédits

Jeunes et médias: les Romands plébiscitent d’autres pratiques

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La cote de popularité des outils d’information et de communication diffère fortement suivant la région linguistique, selon une étude qui s’est intéressée aux jeunes et à leurs habitudes face aux médias électroniques.

L’enquête JAMES, menée par des sociologues et des psychologues de trois hautes écoles helvétiques, amène de nouvelles données intéressantes, voire «surprenantes», sur la manière dont les adolescents utilisent les médias en Suisse. Dévoilée officiellement lundi à Genève, l’étude révèle notamment des pratiques et des préférences informatiques des jeunes très variables en fonction de leur région linguistique.

Les Romands plus férus

Environ deux tiers des jeunes sondés ont déjà installé sur leurs ordinateurs des périphériques et logiciels supplémentaires (62%). S’il est logique que leurs compétences augmentent avec l’âge et que les garçons sont plus actifs que les filles, il est toutefois plus étonnant de constater que la popularité de cette action, et a fortiori les capacités techniques, sont plus manifestes auprès des jeunes Romands (voir graphique).

L’attrait pour certains autres supports contraste également fortement suivant la région linguistique. Par exemple, les jeux informatiques ou vidéo sont nettement plus prisés en Suisse romande (41%) et au Tessin (43%) qu’en Suisse alémanique (29%). Ainsi, «la barrière de rösti semble aussi constituer un fossé numérique, largement en faveur des Romands», estime le rapport. Selon ce dernier, ces différences s’expliquent notamment par une «socialisation médiatique différente». Pour les chercheurs, il est donc impossible d’envisager une utilisation uniforme des médias par les jeunes en Suisse.

Le réseau social comme source d’information

La manière de se procurer des informations sur internet semble en outre connaître des changements intéressants, puisque aux moteurs de recherche classiques s’ajoutent désormais les réseaux sociaux, précise l’enquête. «Voilà qui étaierait la thèse selon laquelle les réseaux sociaux sont utilisés comme une forme spécifique de “journal individuel”, permettant de relater ce qui se passe dans l’environnement».

L’étude JAMES pour «jeunes, activités, médias» a été menée en Suisse à l’été 2010 auprès de 1000 adolescents âgés de 12 à 19 ans par l’Université de Genève (UNIGE), la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) et l’Université de Suisse italienne (USI). Les résultats récoltés grâce à ces participants nés avec les technologies numériques permettront d’effectuer des comparaisons avec les pays voisins où ces phénomènes sont bien documentés, souligne encore cette enquête pionnière financée par Swisscom.

 


 

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