Tendances

Les entreprises s’intéressent aux containers mais peu les déploient

Une étude de Cloud Foundry montre une très faible augmentation du taux d'adoption, sur un an, des technologies de containerisation d’applications. L’orchestrateur Kubernetes, qui gagne en popularité, pourrait donner un coup de fouet et rendre les entreprises moins frileuses.

(Source: konstan / Fotolia.com)
(Source: konstan / Fotolia.com)

Le taux d'adoption des technologies de containerisation d’applications stagne. L’édition 2017 de l’étude Global Perception Study de la fondation Cloud Foundry constate, en effet, que seul un quart des entreprises a déployé des containers en production, soit à peine plus que l’an dernier (+3%). Une autre étude menée par Evans Data Corporation et citée par Cloud Foundry montre même un léger déclin. En revanche, l’intérêt pour cette technologie augmente, selon le sondage de Cloud Foundry: cette année, 42% des entreprises interrogées évaluent le potentiel de la conteneurisation d’applications, contre 31% en 2016.

L’adoption pourrait s’accélérer

De l’avis des auteurs de la Global Perception Study, ce taux d’adoption quelque peu figé ne remet pas en cause les prédictions voyant dans les containers une technologie d’avenir. Le phénomène serait plutôt dû aux challenges que pose une gestion efficace des environnements à base de containers. Ainsi, avec le passage à maturité de plusieurs solutions d’orchestration pour ce type d’architectures, Cloud Foundry anticipe que l’adoption va prendre la pente ascendante.

Les auteurs de l’étude jugent qu’en 2016, il n’existait pas de solution satisfaisante de gestion de Docker prête pour être utilisée de façon autonome par les entreprises. Lesquelles n’avaient dès lors d’autres choix que celui de faire appel à des PaaS ou services gérés par un fournisseur. Ainsi, aucune des entreprises sondées par Cloud Foundry en 2016 n’utilisait toute seule l’orchestrateur open source Kubernetes.

Kubernetes s’impose parmi les orchestrateurs

Or, Kubernetes séduit toujours davantage. Les auteurs observent en effet: «Il y a un consensus croissant dans la communauté technologique sur le fait que l'adoption de Kubernetes est en train de se développer, dépassant à la fois Mesos et Docker Swarm parmi les outils autogérés d'orchestration de conteneurs.» Un constat qui recoupe celui du prestataire de services cloud Platform9, qui a récemment mesuré que Kubernetes était bien plus populaire que Swarm, le propre outil d’orchestration de Docker.

Prenant conscience de la notoriété croissante de Kubernetes, Docker s’est récemment avoué vaincu et a décidé d’intégrer nativement à l’Enterprise Edition de sa plateforme cet orchestrateur concurrent, développé par Google. Les utilisateurs ont maintenant la possibilité de faire tourner aussi bien Swarm que Kubernetes au sein d’un même cluster. Et les équipes d'exploitation ont le choix d’opter pour l’un ou l’autre des outils au moment du déploiement des applications.

Kubernetes s’est d’ailleurs également imposé comme l’orchestrateur de choix aux yeux de Microsoft. Son offre managée Azure Container Service, désormais abrégée AKS, se présente dorénavant explicitement comme un service géré pour Kubernetes. Les solutions de Docker et de Mesos seront toujours supportées par Microsoft, mais Kubernetes est devenu l’outil par défaut pour superviser et monitorer les containers via Azure Container Service.

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