Enquête

Les investisseurs suisses veulent des banquiers en chair et en os

Les banques suisses n’ont pas grand chose à craindre des fintech. Lorsqu’il s’agit de finances, les Suisses se fient plus volontiers à un conseiller bancaire qu’à des outils technologiques.

(Image: Kristian Peetz / Fotolia.com)
(Image: Kristian Peetz / Fotolia.com)

Les investisseurs suisses ne sont pas près de troquer leur conseiller bancaire pour des outils fintech. Ils se montrent en tout cas bien plus conservateurs en la matière que les citoyens d’autres pays, selon une enquête de la société de gestion Legg Mason, qui a interrogé 15’300 personnes, dont 900 en Suisse.

Conseil, app, fintech

Ainsi 90% des Suisses sont réticents à l’idée de se faire conseiller par un roboadvisor. Et 72% estiment que les apps et autres technologies ne remplaceront jamais un service client personnalisé. Même si ce chiffre est inférieur (65%) si l’on ne considère que la génération Y (nés entre 1980 et 2000).

Selon l’enquête de Legg Mason, les Suisses se fient plus volontiers à un conseiller bancaire et à leurs proches, qu’à internet, pour obtenir des informations guidant leurs investissements à long terme. Là aussi, la confiance envers les informations en ligne est plus grande chez les plus jeunes générations.

De plus, bien que deux tiers des Suisses utilisent une app bancaire mobile, seul 18% souhaiteraient dans l’idéal pouvoir tout faire via un smartphone. C’est moins que la moyenne européenne (25%).

Dans ces circonstances, les Suisses estiment dans leur majorité que les fintech ne menacent pas les banques et gestionnaires de fortune traditionnels. Seul 7% pensent que les jeunes pousses rendront le modèle d’affaires des banques obsolète.

«En comparaison internationale, les Suisses et les Suisses sont très prudents dans leur utilisation de nouvelles technologies pour leurs finances, explique Christian Zeitler, Head Central Europe chez Legg Mason. Les investisseurs suisses ne sont pas près à renoncer au facteur humain en matière de conseil et de service client. Malgré la multiplication des solutions fintech, le modèle de conseil du futur reposera sur un mélange d’humain et de machine.»

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