Etude de Syndicom

Gig economy: 720’000 personnes en Suisse ont une app «pour patron»

Selon une étude publiée par le syndicat Syndicom, la Suisse compte plus d’un million de «crowdworkers», dont une bonne part utilise une app pour savoir quand du travail est disponible.

A l'image des chauffeurs Uber, une majorité de crowdworkers emploie une app pour connaître des travaux à effectuer. (Image: Uber)
A l'image des chauffeurs Uber, une majorité de crowdworkers emploie une app pour connaître des travaux à effectuer. (Image: Uber)

Selon une étude publiée par le syndicat des métiers de la communication Syndicom, 18,2% de la population suisse, soit plus d'un millions de personnes, travaille en partie dans le crowdworking. De la livraison au taxi, en passant par les services domestiques, plus d’un million de personnes travaillent ainsi souvent de manière occasionnelle via une plateforme numérique. La grande majorité voit le crowdworking comme une source de revenus supplémentaires et recherche du travail à effectuer à domicile.

L'étude distingue différents types de crowdworking. Les plus populaires étant le «travail au clic» - avec l'exécution de micro-tâches comme celles proposées par le Mechanical Turk d’Amazon - et les travaux créatifs et informatiques effectués depuis un ordinateur à domicile. Parmi ces travailleurs, l’étude de Syndicom indique qu'environ 720'000 crowdworkers utilisent une app pour voir quand du travail est disponible - à l'instar du chauffeur Uber qui reçoit ses futures courses sur son smartphone.

Une couverture sociale insuffisante

Pour Syndicom, le crowdworking pose plusieurs défis, dont le manque de couverture sociale et le caractère fragile de cette nouvelle forme de travail ou l'absence de protection intellectuelle. Le syndicat rappelle en outre que ces crowdworkers ne disposent pas de droits collectifs leur permettant de s’engager avec les syndicats pour défendre leurs intérêts.

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