Ecosystème

Situation en progrès pour les start-up de l’EPFL

Les jeunes pousses issues de l’EPFL sont de plus en plus nombreuses et progressent en financements obtenus et en création d’emplois. Le succès de l’écosystème reste toutefois en deçà de celui des universités leaders américaines.

Le nombre de spin-off issues de l’EPFL ne cesse de croître depuis 30 ans et les premières initiatives de l’école pour développer ses liens avec l’industrie et soutenir l’entrepreneuriat. L’occasion pour l’institution de faire un bilan de la santé de son écosystème reconnu parmi les leaders en Europe. Avec des résultats réjouissants et quelques bémols.

Premier constat, 12 à 18 spin-offs émanent chaque année de l’EPFL dans les domaines de la santé, de l’informatique et du hardware, un chiffre qui n’a cessé de progresser depuis les années 80. Les montants investis dans ces jeunes pousses - principalement celles du secteur santé - ont aussi fortement augmenté pour atteindre quelque 250 millions de francs en 2016. En moyenne, 10% des spin-off de l’Ecole profitent d’un financement en capital-risque et 8% font l’objet d’un rachat par une entreprise. Des proportions toutefois très en deçà de celles atteintes par le MIT ou Stanford.

Par rapport aux universités américaines, les jeunes pousses issues de l’EPFL survivent toutefois plus longtemps. Ainsi, grâce aux multiples aides dont elles bénéficient dans leur développement, 85% des spin-off de l’EPFL créées ces dix dernières années sont encore actives. Une longévité qui n’est pas nécessairement un signe de succès, tempère toutefois Hervé Lebret, co-auteur du rapport et responsable de l’unité start-up de l’Ecole: «Aux États-Unis par exemple, les sociétés de venture capital sont souvent moins patientes avec les entrepreneurs qu’ils soutiennent, et ces derniers, habitués à la prise de risque, préfèrent échouer rapidement que s’obstiner. Les Européens préfèrent parler de persévérance».

Enfin, au chapitre des emplois, les start-up de l’EPFL nées depuis 2007 emploieraient actuellement quelque 1’500 collaborateurs (environ 11 personnes par société), sans compter les jeunes pousses d’autres origines établies sur le campus.

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