Usages mobiles

Les assistants virtuels augurent-ils d’une ère post-app?

Selon une étude de Gartner, les assistants privés virtuels comme Siri et Google Now sont davantage utilisés, au détriment des applications mobiles. Les apps de messagerie connaissent aussi un succès croissant.

(Source: Apple)
(Source: Apple)

L’utilisation des assistants privés virtuels est en constante augmentation. A l'inverse, les utilisateurs ont moins recours aux applications mobiles, selon une étude de Gartner. Pour Jessica Ekholm, directrice de la recherche chez Gartner, «nous assistons au début de l'ère post-app. Les utilisateurs utilisent moins activement les applications sur leurs smartphones.» Ce constat émane d'une enquête menée auprès de 3000 personnes aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Chine entre août et octobre 2016.

Quelques 35% des sondés affirment ainsi s’adresser à des agents virtuels, soit une hausse de 4% par rapport à 2015. Siri et Google Now figurent en tête des assistants intelligents utilisés. Une très large majorité des sondés recourent à ces interfaces pour connaître la météo, trouver des endroits proches ou populaires à visiter et lire les dernières nouvelles. Cette hausse contraste avec l’utilisation en baisse des applications mobiles. «Les utilisateurs veulent des applications riches et attrayantes qui peuvent offrir une multitude de services sans que les utilisateurs aient à quitter l'application elle-même, explique Jessica Ekholm. Cela favorise le passage à la messagerie et aux agents virtuels, et finalement à l'ère post-application.»

Les apps de messagerie rattrapent les réseaux sociaux

A l’instar des agents virtuels, les applications mobiles de messagerie connaissent aussi un certain succès. L’étude montre que 71% des sondés ont utilisé des apps au moins une fois par jour en 2016, soit une hausse de 3%. Dans les pays anglo-saxons, Facebook Messenger et WhatsApp restent les plateformes préférées des utilisateurs. En Chine, WeChat garde sa position de leader.

A l’inverse, l’emploi des réseaux sociaux a baissé de 2%, s’établissant à 83% des utilisateurs. Selon Jessica Ekhol, il faut s’attendre à ce que les applications de messagerie telles que WhatsApp, Line ou Facebook Messenger deviennent «de plus en plus attrayantes et enrichissantes à mesure que d'autres fonctionnalités leur sont ajoutées». Elle fait notamment mention de la possibilité de créer des vidéos engageantes ou de dialoguer avec les services clients. Ceci favorisera ainsi l'intégration de chatbots sur les plateformes sociales des entreprises.

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