E-sécurité

Windows 2000 et ses versions antérieures encore utilisés en Suisse

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Le premier rapport sur la vulnérabilité des entreprises et personnes privées en Suisse montre que l’utilisation des ordinateurs et d’internet ne répond pas toujours aux standards actuels de sécurité.

La firme grisonne First Security Technology, spécialiste de la gestion de la sécurité IT pour les entreprises publie son premier «Swiss Vulnerability Report». Le pays compte plus de 19 millions d’adresses IP. Le rapport avait pour but de savoir quelles sont les faiblesses lors de la connexion à internet, en s’adressant aux prestataires suisses d’adresse IP, qui ont livré des métadonnées sur la sécurité des systèmes, dont les mails ou les services bancaires. «Les résultats sont parfois effrayants, indique Pascal Mittner, CEO de First Security. Ainsi, plus de 460 personnes ou entreprises utilisent encore Windows 2000 ou Windows 3.1, des systèmes d’exploitations pour lesquels il n’existe plus de mises à jour sécuritaires depuis longtemps.

95% des menaces touchent Linux

Les auteurs de l’étude ont identifié 69 millions de points critiques, de gravité différente, soit plus de 70 menaces recensées pour chaque adresse IP (virus, botnets, hackers…). 95% de celles-ci concernent les quelque 275'000 systèmes d’exploitation Linux en service. «Linux est traditionnellement perçu comme un système sûr. Mais beaucoup de gens pensent qu’il suffit de l’installer une fois pour être protégé pour toujours, alors que chez Microsoft, les mises à jour sont fréquentes.»

Plus inquiétant: si les secteurs du tourisme et de l’industrie sont moins vulnérables, la santé, les autorités, mais également les banques ont en revanche davantage de lacunes. 

«Des TIC fonctionnels font aujourd’hui partie des exigences élémentaires. Très souvent, une infrastructure adéquate est installée, mais son entretien est ensuite négligé. Cela facilite grandement la tâche du pirate qui souhaite manipuler l’infrastructure; le système d’exploitation utilisé ne joue pas un grand rôle», remarque Pascal Lamia, directeur de la Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information MELANI. «Ce rapport montre bien qu’en matière de sécurité, il s’agit avant tout de responsabilité individuelle, que l’on soit une personne privée, une entreprise ou un Etat.»

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