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Dossier Sécurité

La Suisse représente une cible de choix pour les hackers. Une proportion importante des tentatives de hameçonnage, ou «phishing», se centre sur notre pays. En particulier les tentatives d’obtention d’informations financières confidentielles. En effet, selon le rapport «Financial cyber threats in 2013» publié par Kaspersky Lab, pas moins de 9% des tentatives de phishing au niveau mondial ciblent les internautes suisses. Et une nette majorité de ces attaques visent spécifiquement les clients des banques suisses.

En outre, en dépit des annonces précoces et répétées de Microsoft, la fin du support de Windows XP a pris de court un certain de nombre de départements IT. Selon Gartner, environ un quart des entreprises dans le monde utilisent encore XP. Et un tiers des grandes organisations ont plus de 10% de leurs ordinateurs tournant sous cet OS désormais obsolète. Les firmes qui n’auraient pas encore migré la totalité de leur parc de PC vers un autre système se doivent de prendre des mesures. Pour l’éditeur Trend Micro, les environnements de Windows XP encore utilisés devraient si possible être virtualisés. Et la communication entre les machines et les réseaux extérieurs limitée au maximum.

Paradoxe: en dépit de l’exacerbation des cyber-risques, les firmes actives sur le marché helvétique négligent encore trop les dangers qui les menacent. Un sentiment d’invulnérable qui découle parfois à tort des conclusions d’audits financiers ou de conformité réglementaire. Des contrôles qui excluent une grande part de l’IT. Ces constats, assez alarmants, ressortent d’une récente enquête du cabinet Deloitte. Lequel avertit qu’une prise de conscience des risques doit surtout être soutenue par une mobilisation concrète, stratégique et financière. Notamment en investissant dans l’accroissement des capacités de cyber-intelligence.