Financement peer-to-peer

La fintech suisse Loanboox a déjà permis aux collectivités de lever 10 milliards de francs

Plateforme suisse de financement pour collectivités publiques, Loanboox vient de passer la barre des 10 milliards de francs levés au total. La fintech zurichoise est active en Suisse romande depuis un an.

L’équipe de la start-up zurichoise Loanboox se réjouit d’avoir passé le cap des 10 milliards de francs levés via sa plateforme. (Source: Loanboox)
L’équipe de la start-up zurichoise Loanboox se réjouit d’avoir passé le cap des 10 milliards de francs levés via sa plateforme. (Source: Loanboox)

Lancée en septembre 2016, la plateforme suisse de financement Loanboox permet à des collectivités publiques d’emprunter des fonds auprès d'investisseurs institutionnels. Cette fintech zurichoise vient de franchir la barre des 10 milliards de francs levés via sa plateforme. Fonctionnant en mode peer-to-peer, Loanboox a dès ses débuts mis en relation directe les communes, villes et cantons avec des bailleurs de fonds (banques, assurances, caisses de pension, entreprises). Son offre s’est ensuite étendue aux organismes parapublics, telles que les hôpitaux, les entreprises de transports publics et les fournisseurs énergétiques. Parmi les principaux avantages d’une telle désintermédiation pour les collectivités, la start-up met en avant des frais pour les transactions financières réduits de plus de 90% par rapport au mode de financement traditionnel, ainsi que l’entière transparence du processus d’appel d’offres.

20% des fonds levés proviennent de la Suisse romande

Loanboox s’est ouvert à la Suisse romande en mars 2017. Responsable pour ce marché, Sarah Tinguely précise à la rédaction qu’en termes d’habitants, 60% des collectivités romandes ont déjà fait appel à la plateforme. Elle précise: «Nous comptons aussi un certain nombre de bailleurs de fonds en Suisse romande, dont des banques cantonales et des caisses de pension. L’un des points forts de Loanboox pour les collectivités est justement de pouvoir emprunter des fonds sans être limitées par les frontières régionales.» La responsable romande indique également que sur les 10 milliards de francs levés jusqu’ici via la plateforme, environ 20% proviennent de la Suisse romande.

Les campagnes de financement lancées sur Loanboox, d’un montant minimal de 500'000 francs, concernent aussi bien des projets précis (par exemple le financement d’une nouvelle école), que des renouvellements d’emprunt existant ou des enveloppes budgétaires attribuées à différents projets. L’utilisation de la plateforme est gratuite, la fintech se finance à l’aide d’une commission de 0,01% sur le volume de financement conclu par année d’emprunt.

La start-up zurichoise a aujourd’hui des ambitions à l’international. Elle s’est lancée en Allemagne il y a six mois et compte prochainement proposer ses services en France.

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