Régulation

La SuisseID comme sésame pour ouvrir un compte bancaire en ligne

| Mise à jour
par helenel

Comme le demandaient des banquiers romands, l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers pourrait autoriser l'attestation électronique de l'identité d'une personne pour l'ouverture d'un compte bancaire.

green.ch intégre la SuisseID à ses abonnements (Quelle: Suisse ID)
green.ch intégre la SuisseID à ses abonnements (Quelle: Suisse ID)

Voilà une nouvelle qui pourrait ravir les banquiers romands: l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a présenté un projet d’ordonnance révisée sur le blanchiment d’argent. Selon un communiqué de l'association SuisseID, un nouvel article au sein de ce projet autorise «l’attestation électronique de l’identité d’un cocontractant selon la Loi fédérale du 19 décembre 2003 sur la signature électronique (SCSE)». Cela signifie que pour ouvrir un compte une personne aurait besoin uniquement de la copie du document d'identité d’un fournisseur de services de certification électronique reconnu. L'association SuisseID se félicite de ce projet révisé et estime dans ce cadre que la SuisseID «pourrait bientôt devenir le standard des relations d’affaires électroniques dans la finance». En effet, la  Suisse ID est déjà un «service d'identité sécurisé et certifié», comme demandé par la FINMA. 

Actuellement, pour ouvrir un compte en ligne, une personne doit justifier de son identité en envoyant à l'établissement bancaire une copie de sa carte d’identité, certifiée à la poste ou auprès d’un notaire. La banque en ligne Dukascopy n'avait pas manqué de dénoncer cette pratique jugée désuète dans un courrier adressé à la FINMA en décembre dernier. Dans un article publié dans Le Temps, André Duka, fondateur de l'établissement genevois, précisait qu'il fallait entre dix jours et un mois pour ouvrir un compte en ligne en Suisse contre seulement quelques minutes en Grande-Bretagne: «Lorsqu’un individu se montre intéressé à ouvrir un compte, il y a 45% de chance qu’il finisse par le faire lorsqu’il commence les démarches en Suisse, contre 65% dans une de nos filiales en Europe.» Marc Bürki, patron de Swissquote, lui emboitait le pas:  «C’est un désavantage pour la Suisse et les clients ne comprennent pas cette demande, alors qu’on pourrait envisager des moyens plus modernes pour les identifier.»

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