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Formation ICT: les Alémaniques en apprentissage, les Romands à l’école

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Une enquête auprès des jeunes spécialistes IT terminant leur formation montre qu’ils trouvent en général tout de suite un emploi. Beaucoup souhaitent se lancer dans des formations continues.

Si l’on en croit la jeune génération de spécialistes IT, la branche se porte bien, et peut voir son avenir en rose. L’enquête menée comme chaque année par ICT-formation professionnelle donne des résultats réjouissant. A la fin de leur formation, 39% des personnes interrogées souhaitent directement continuer à se former. 29% iront à l’école de recrue – la grande majorité des répondants sont des hommes. 21% ont déjà trouvé un emploi à durée déterminée, 17% un contrat fixe.

Il semblerait qu’il y ait un Röstigraben sur la formation. En Suisse alémanique, l’apprentissage en entreprise est privilégié, alors qu’en Suisse romande et au Tessin, les jeunes débarquent dans le monde professionnel après avoir suivi une école spécialisée à plein temps. En outre, 50% possède une maturité professionnelle. 81% envisagent d’entamer une formation continue dans les quatre ans à venir, alors que 30% ont choisi d’aller dans une haute école dès leur diplôme en poche.

Une vocation pour certains, un choix pour d’autres

Il est intéressant de constater que les jeunes ont consciemment choisi de se lancer dans le monde informatique. A la question de savoir comment ils sont arrivés dans ce secteur, 45% répondent qu’ils ont toujours voulu apprendre ce métier. 27% l’ont découvert suite à un stage. Les recommandations d’un conseiller en orientation, un parent ou un professeur peuvent également faire mouche. Seuls 4% admettent qu’ils voulaient apprendre autre chose et sont arrivés dans le domaine des ICT par hasard.

91% ont une vision très positive de leur métier et le recommanderaient sans hésiter. Pourquoi? Dans l’ordre: parce qu’il offre des perspectives pour le future, parce qu’il est diversifié, avec des tâches intéressantes, parce qu’il y a de bonnes chances de faire carrière et de se développer, mais aussi par fascination pour le monde IT, pour ses salaires, les bonnes formations et l’assurance de l’emploi.

A contrario, les personnes interrogées qui ne le recommanderaient pas pointent du doigt la mauvaise formation, leur manque d’intérêt, la trop faible proportion de femmes, qui demeure autour de 15%.

Grandes différences régionales

Parmi les filières proposées en formation, les informaticiens en technique de systèmes représentent un tiers. Les développeurs d’application un quart, et les informaticiens sans spécialisation un cinquième. Suivent, de loin, les médiamaticiens (12%), les spécialistes du support (5%), ceux qui sortent de l’école normale d’informatique (4%) et les praticiens en informatique (2%).

Deux tiers des spécialistes IT qui sortent de formation se trouvent dans les cantons de Zurich (27%!), Berne, Argovie et Lucerne. L’origine géographique a une grande influence sur la spécification choisie: si en Suisse allemande, tous les corps de métiers sont représentés (avec une dominance des informaticiens en technique de systèmes et les développeurs d’application), en Suisse latine, les informaticiens sans spécialisation représentent 68% des professionnels, et les médiamaticiens 26%.

Dans toutes les différentes spécifications choisies, les femmes conservent une faible représentativité, sauf pour la filière de médiamaticien, où leur proportion atteint 43%.

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