Blackberry songe à jeter l’éponge

La société qui fabrique le célèbre smartphone Blackberry est au bord du gouffre. Dans un communiqué, elle annonce avoir créé un comité extraordinaire pour explorer les alternatives pour «accélérer le déploiement» de son dernier modèle Blackberry 10, qui ne s’est écoulé qu’à 2,7 millions d’exemplaires à travers le monde depuis son lancement en mars dernier. Qualifié de «modèle de la dernière chance» par les observateurs, son échec signifierait la mort de la compagnie.

Parmi les pistes citées dans sa missive, l’on trouve entre autres des joints-ventures, des partenariats stratégiques, des alliances, ou la vente de la société. Le comité est formé de cinq des huit membres du conseil d’administration, dont le CEO, Thorsten Heins.

Prem Watsa, CEO de l’actionnaire majoritaire de Blackberry, Fairfax Financial (une compagnie d’assurances), s’est retiré du conseil d’administration de la firme en quasi-faillite, afin d’éviter les conflits d’intérêt durant cette procédure. «Je reste un grand supporter de la compagnie. Fairfax n’a aucune intention de vendre ses parts», indique-t-il.

Les dirigeants restent positifs

L’agence Reuters rapportait la semaine dernière les rumeurs d’un retrait de la bourse, afin d’acquérir davantage de souplesse dans sa réorganisation. La banque JP Morgan proposera ses services de consultant financier. «Vues l'importance et la force de notre technologie, l'évolution du secteur et de son paysage concurrentiel, nous pensons que c'est le bon moment pour nous d'explorer des pistes stratégiques», explique Timothy Stymiest, le président du comité spécial.

«Nous continuons de voir des opportunités intéressantes à long terme pour le Blackberry 10, insiste Thorsten Heins. Nous avons une technologie exceptionnelle qui a conquis nos clients. Nous avons un bilan solide et sommes satisfaits des progrès réalisés dans notre transition. Comme le comité spécial se concentre sur l’exploration des alternatives, nous allons poursuivre notre stratégie de réduction des coûts, d’efficacité, et accélérer le déploiement de nos produits.»

Mais le groupe précise que des transactions ne seront pas forcément réalisées suite à ce processus. Il ne communiquera plus à ce sujet jusqu’à ce que le conseil d’administration ait approuvé les mesures suggérées.